Fougère

Le bureau de postulations... Rempli de fonctionnaires petits et chauves, il était calme, comme toujours. Tous ceux qui se trouvaient là vivaient au ralentis, triaient des papiers, buvaient un café sans un mot.
Tout changea brusquement : des cris stridents formant une espèce de chanson abominable se firent entendre depuis derrière la porte, qui fût vite transpercée par un coup de pelle si puissant que du bois se retrouva expulsé jusqu'au bout de la pièce.
Celui qui tenait la pelle ? Un vieil imbécile tout vert qui sentait le poney, il arborait un superbe sourire édenté et hurlait : "Youhouu c'est moi que j'reviens ! "
Un responsable de la sécurité tenta de le faire taire, BING, un coup de pelle dans le nez. Un fonctionnaire essaya une méthode plus psychologique " calmez vous, messire, que voulez vous ? " BING, le vieillard avait la pelle facile.
Alors que tout le monde le regardait d'un air ahuri, le vieil homme s'assit devant un fonctionnaire au hasard, en s'appuyant sur sa pelle comme s'il s'agissait d'une cane, il s'arrêta net de bouger, tout en murmurant un chant aux paroles inaudibles. Le vieil énutrof restait de marbre, mais les occupants du bureau de postulation l'ignorèrent, ils ne le regardaient même pas, de peur de se faire casser le nez d'un grand coup de pelle.
C'était fini, une fois dans cet état, l'énutrof restait sans bouger pendant des heures... Un livre tomba de son sac, un fonctionnaire le ramassa avec précaution pour ne pas s'attirer les foudres du vieux végétatif. Il se nommait : L'histoire de Fougère, par Champy-gnonh. Il lut la préface, qui expliquait que Champy-gnonh était le frère de Fougère. Une description physique de Fougère suivit, elle collait parfaitement avec le vieux fou. Ce livre était de plus signé manuscritement : « A toi, mon frère, lit ceci lorsque tu seras soigné de ta folie »

L'employé tourna les pages jusqu'au début du court récit, et lut tout haut pour ses collègues.

Citation :

Le spectacle offert par ce vieillard aux fermiers d'Amakna était affligeant : se trimbalant en se servant maladroitement de sa pelle comme d'une canne, un vieil illuminé criait un monologue sans le moindre sens, tout en assommant quiconque s'approchait de lui, enfants compris, d'un bon coup de bêche bien placé. Le cas du pauvre type semblait sans espoir : son épaisse barbe devait être grise ou bien blanche à la base, mais à ce moment, elle était d'un vert éclatant, comme s'il avait passé des mois à se rouler dans l'herbe.
Alors qu'il hurlait de tous ses poumons qu'il était une fougère, un grand homme aux ailes d'ange démesurées apparut soudainement à quelques mètres de lui. Il était le prototype même du puissant héros bienveillant, tout de blanc vêtu, regardant le vieux fou avec pitié pendant qu'il terrorisait tous les fermiers du coin. Il l'appela alors, je ne me rappelles plus avec quel nom, mais le vieillard se retourna immédiatement et chargea le grand guerrier pelle à la main. Le grand Iop était sans aucun doute supérieur au combat, mais il semblait refuser de se battre. Au lieu d'écraser le vieillard à l'aide de sa belle épée bleue restée au fourreau, il lui lançait toutes sortes d'excuses tout en encaissant coups de pelles sur coups de pelles. Le vieillard ne semblait prêter aucune attention à ces excuses, il frappait simplement tout le monde à vue, et il n'appréciait pas que ses coups restent sans effet ! Il frappa alors plus fort, sans s'arrêter et sans écouter l'homme, qui ne cherchait même pas à éviter la pelle. Et c'est ainsi que le grand homme tomba au sol, les genoux brisés, tandis que le dingue s'attelait à lui exploser le crâne. Une fois ceci fini, le vieillard cria encore, mais ce cris ressemblait plus à une expression de stupeur qu'à ses hurlements dingues habituels, il semblait à présent lucide et cohérent. C'est à ce moment qu'il perdit connaissance, il s'effondra dans l'herbe, et les habitants évitèrent prudemment de l'approcher jusqu'à son réveil, qui se fit deux jours plus tard.

Mais vous ne pouvez pas comprendre si je commence par là ! Je vais faire autrement, excusez moi, je ne suis vraiment pas doué pour raconter les histoires.
Ce vieux débris est tombé bien bas, mais il fût aimé et respecté il y'a de ça peu de temps. Habitant d'Amakna, il était mineur depuis sa jeunesse, ne cherchant ni l'argent ni la gloire, il trimait simplement pour se nourrir lui et sa famille. Très respecté par son entourage, il était bienveillant et agréable. Très heureux dans sa petite vie ordinaire, il n'avait que faire de ces histoires de dofus, de démons et de guerriers qui s'entretuaient pour des raisons stupides. Il n'en était pas de même pour son fils, un solide jeune homme, qui passait son temps à combattre pour protéger son vieux père des démons et des monstres. Le jeune homme était exceptionnellement doué pour l'art du combat, il ne s'en vantait pourtant jamais, ne dégainant que pour aider les plus faibles. Mais un jour, il partit d'Amakna pour aller s'installer à Bonta, espérant monter en grade grâce à ses aptitudes et rapporter ainsi assez d'argent à son père pour lui permettre d'arrêter de se tuer à petit feu dans les mines. Il réussit, et devint un héros renommé, capable d'abattre cinq démons en un seul coup. Mais revenant chez son géniteur, il tomba sur un vieux démon survolté, apparemment d'une puissance non négligeable, un disciple d'énutrof éclatant de sa pelle tout ce qui passait à vue. Il bondit alors à l'aide des fermiers terrorisés, et reconnut son père avec stupeur. Il s'excusa alors de l'avoir laissé seul chez lui, pendant que le vieillard recouvert de gazon lui assenait en criant les coups qui lui seront fatals, avant de s'effondrer à son tour.

Le point de non retour était franchi pour l'énutrof : tout lui revenait en mémoire, mais il était trop tard. Peu après le départ de son fils pour Bonta, il avait voulu visiter Astrub. Un pillard l'agressa alors pour lui voler son chapeau, en lui assenant un terrible coup sur le crâne pour éviter une poursuite. Le bougre avait une force incroyable, et c'est ainsi que l'homme devint dingue, choqué par le coup. Il était persuadé d'être une fougère ! Et c'est alors qu'il rencontra un jardin rempli de fougères. Croyant retrouver ses frères et soeurs, il s'allongea avec eux, en tentant d'imiter le fameux cris de la fougère : «JE SUIS UNE FOUGERE !» Il resta trois ans dans ce jardin, alors que les Astrubiens payaient pour lui lancer des cacahuètes. Il se releva un jour, comprenant qu'il n'était pas un végétal comme les autres. Non, de toute évidence il était un être supérieur, une divinité suprême devant servir la cause fougèrienne. Il visita alors le domaine des énutrofs d'astrub, où un vieil homme avec une coiffe violette lui donna la bénédiction de son dieu avant de lui confier une pelle. Une idiote erreur de sa part, Fougère lui envoya un bon gros coup de bêche dans le nez avant de s'en aller en courant au hasard, massacrant tout ce qui se trouvait sur son chemin pour répandre l'enseignement du dieu Fougère. Et c'est par hasard qu'il arriva proche de chez lui ... Le reste coule de source, le corps sanguinolent de son fils à ses pieds témoigne de la vérité.

Et c'est ainsi que naquit Fouw-Jairre, le démon fou. Ne voulant pas s'accuser de la mort de son fils, il l'attribua aux Bontariens qui avaient fait tourner la tête de son fils en le poussant à devenir un guerrier. Pas totalement guérit de sa folie, il se prenait toujours pour un dieu fougère, et passait des mois allongés dans l'herbe, ce qui lui permettait de rester bien vert. Il devint peu à peu perfide et malsain, ce n'était plus un homme tourmenté avide de vengeance, mais un psychopate prêt à tout pour liquider ses ennemis. Mais il n'était plus un fou furieux, et n'attaquait plus à vue, sauf les hommes aux ailes d'ange, pour venger son fils. Mais le vieux mineur n'était pas totalement mort, la solitude le pesa vite, certains traits de son ancien caractère restèrent : il était généreux et gentil, et n'aimait pas sa condition d'ermite tueur d'anges.

A ces mots, Fougère stoppa net le fonctionnaire dans sa lecture : « Cela suffit ! » La folie avait disparu de ses yeux. « Je peux vous raconter la fin ».
« C'est à cette époque que j'ai fais la rencontre des Cosa Nostra. Je me suis battu quelques temps à leurs côtés. Un jour, mes frères végétaux m'ont appelé, j'ai entendu leurs cris... Ils avaient besoin de ma présence, de ma protection... J'ai abandonné la famille mafieuse pour vivre quelques mois avec mes sujets. Je sais qu'à présent la Cosa Nostra n'est plus, j'en suis vraiment attristé, mais je sais que certains de ses membres se trouvent avec vous. Je suis Fouw-Jairre, le terrible Dieu végétal supérieur, patriarche de toutes les fougères, 71ème Dan au lancer de pièces en chocolat et au double foudroyage de pelle volante, et je vous offre ma présence, si bien sûr vous l'acceptez.»

Rahlala,décidément je l'adore cette histoire x)

Donc oui bien sur. =D

PS:Attention c'est un éleveur de Bouftous Royaux aussi

* Se gratte la tête ne savant pas quoi écrire *

Malsoir à toi Fouw Jairre,
Je suis hereux que tu te présenta à nous bien que les dégats que tu as causé à nos fonctionnaires me laissent un goût amère...

Mais bon la rancune ne fait que très peu partit de mon être. De toute façon, ces bon à rien avaient des envies de grêves...

Ta missive n'est pas mal du tout, elle est même très bien. C'est rare pour un disciple d'Enutrof d'avoir une écriture lisible.

Si ma mémoire ne me trompe et je ne l'éspère pas, tu est un fils de Brakmar, ex-Cosa Nostra, et je pense vu ton histoire, adorateur de Rushu.

Tout cela me semble tès bien mais est-tu au dessus du Cercle 54 ? C'est notre seuil d'acceptation pour le moment.

Roh,mais c'est un ami,limite ou pas il viendra!De toutes façons il est de cercle 71...^^

FOW !!! Depuis le temps que je te cherche ! (C est ---Skitzo ^^) Tu est parti sans rien me dire , sniff sniff .
Rhalala la vieille branche tueur de troll est de retour !
*Cours dans sa chambre se preparer pour le moment ou elle reverra Fow ^^*

Ouais ouais bin c'est pas ma faute, l'appel des fougères toussa... Allez hop pour fêter ça on fra péter tous mes BR adorés ! J'en ai encore chopé un avec Fallen y-a quelques heures.

Citation :

Tout cela me semble tès bien mais est-tu au dessus du Cercle 54 ? C'est notre seuil d'acceptation pour le moment.

Ouaip, j'ai donné toutes les infos requises dans la dernière phrase. 71ème dan ça t'en bouche un coin nan ?

Aaahhh d'accord. Je suis un peu lent à la détente, pas sacrieur pour rien.

Je poste ça ici car je ne sais pas où le mettre.
Pour la chasse au BR de tout à l'heure... désolé, mais j'ai été déconnecté et il n-y-a plus moyen de revenir ! Le serveur est introuvable.

Mais moi aussi je te cherchais vieille branche, ou t'étais-tu encore endormi ?

Sinon cela me fait bien plaisir que tu nous rejoignes, tu verras tu vas t'y plaire :P

PS: CuBa Ex Cosa Nostra